Entre 2022 et 2028, le nouveau tronc commun allant de la 3e maternelle à la 3e secondaire entre progressivement en vigueur. Une première approche de l’électricité a déjà lieu en 2e primaire. Cette thématique sera également abordée en 5e primaire dès la rentrée 2024. Et en 2028, le cours de physique de 3e secondaire traitera l’approche quantitative de l’électricité.
Depuis septembre 2022, une première approche de l’électricité se fait en 2e primaire. Les élèves apprennent à identifier des appareils électriques pour mettre en évidence la transformation de l’électricité en mouvement, en chaleur et en lumière. Le but est de montrer, au travers d’observations, que la fée électricité ne relève pas de la magie et de faire prendre conscience que l’électricité est un produit du quotidien, qu’elle doit être fabriquée et acheminée, et que cela a un coût, un impact sur l’environnement. Les enfants apprennent aussi des gestes pour réduire l’utilisation d’électricité.
À la rentrée prochaine, les élèves découvriront les circuits électriques simples en 5e primaire. Ils en identifieront les différents composants et se familiariseront à la conductivité électrique, en apprenant à distinguer les matériaux isolants et conducteurs. En classe, ils réaliseront un projet reposant sur un circuit électrique simple. Dans une démarche d’investigation, ils comprendront que la boucle électrique du montage effectué en classe existe à grande échelle pour avoir de l’électricité quand on pousse sur un interrupteur.
« Éviter la stigmatisation intellectuel-manuel dès le plus jeune âge »
Jean-Luc Roland, inspecteur au Service de l’Inspection de l’Enseignement du continuum pédagogique:
« L’électricité faisait déjà partie des socles de compétences de 1999, avec la découverte du circuit électrique simple et des bons et mauvais conducteurs. Les nouveaux référentiels apportent de la clarté et ciblent des apprentissages concrets, avec davantage de manipulations. Les manipulations et les observations ont pour but ultime d’institutionnaliser les savoirs. Dans les référentiels, cette institutionnalisation est reprise dans les « attendus » liés aux savoirs, aux savoir-faire et aux compétences.
Le tronc commun se veut résolument polytechnique afin que chaque jeune se retrouve en tant que citoyen dans la société, avec un bagage général. Nous voulons montrer que chaque jeune a sa place dans la société, qu’il n’y a pas juste une culture littéraire ou mathématique. Il faut pouvoir intéresser tout le monde, montrer que chacun peut développer ses intérêts et se diriger vers une certaine orientation dès le plus jeune âge. Nous cherchons à titiller les jeunes au travers de différents apprentissages, en montrant des facettes citoyennes et professionnelles, et en évitant la stigmatisation intellectuel-manuel.
L’apprentissage par l’observation, la manipulation et la construction est essentiel. Grâce à l’objet technologique, les enfants découvrent que les mains savent faire autre chose qu’écrire. Ils prennent conscience de l’ensemble de leurs capacités, qu’elles soient intellectuelles ou manuelles. Le rôle de l’école est d’amener un bagage commun qui peut susciter un premier éveil vers une passion future. »