Cindy Clause, cheffe d'atelier industrie de l'Institut d'Enseignement Technique de Charleroi insiste sur les finalités de l'enseignement qualifiant et sur l'emploi presque assuré qui en résulte. Elle nous parle aussi de la curiosité et de la passion qui anime ces élèves.
« Il est très important de faire prendre conscience aux plus jeunes de ce que peut représenter un métier. Cette représentation fait souvent défaut et j’espère que le Pacte d’Excellence y remédiera. Un exemple vaut bien plus qu'une explication. Les élèves de sixième primaire ont besoin de concret plutôt qu'une explication trop abstraite. Nous misons là-dessus quand nous accueillons des enfants du fondamental, ils sont acteurs de leur visite. Quant aux élèves du premier degré, nous les invitons par la pratique à se faire une idée de l’orientation à venir, notamment dans notre école où nous leur permettons de s’initier à différentes filières avant de choisir une option. Par ailleurs, nous essayons autant que possible de mettre nos élèves en avant, par exemple lors du salon SIEP ou d’expositions à Ville 2. Ce sont eux qui vont à la rencontre des autres jeunes et qui leur parlent sans filtre. Cela donne lieu à de chouettes échanges. »
Les élèves ont besoin de concret plutôt que d'une explication trop abstraite. Un exemple vaut bien plus qu'une explication.
« Nous utilisons une pédagogie par projet, axée sur la finalité et le partage des créations. Nous insistons également beaucoup sur la place que peut avoir un métier dans la société, sur la valorisation du métier en tant que nécessité. Nombre de ces métiers sont en pénurie. Nous parlons donc de la forte demande et du salaire attrayant qui les attend. L’enseignement qualifiant n’est pas une fatalité, mais une finalité. Nous montrons aux jeunes et à leurs parents la grille d’évolution, afin qu’ils voient vers quoi ils peuvent se diriger, avec les différentes possibilités de carrière et de formation supérieure. Nous leur exposons des exemples très concrets. Tout élève motivé qui sort qualifié de l’IETS est presque sûr de trouver un emploi. Certains ont aussi la possibilité de continuer leurs études. »
« Avant tout par leur curiosité. Ces jeunes posent beaucoup de questions sur les finalités d’un apprentissage. Bien souvent, ils ont déjà un projet en arrivant, ils savent ce qu’ils veulent faire. C’est un atout de taille. Ce sont des jeunes passionnés qui s’épanouiront si le choix vient d’eux. Ils se sentent autant à l’aise avec la théorie qu’avec la pratique. Ils ont donc des compétences de technicien et de théoricien. Un élève qui, de lui-même, a envie d’intégrer l’enseignement technique a un potentiel énorme. »