« Le fossé est énorme entre la demande et l'offre des collaborateurs techniques sur le marché du travail. Dans certains régions, les secteurs techniques industriels représentent jusqu'à 20% des entreprises alors que les formations techniques industrielles n'attirent qu'une minorité des élèves. »

Luc Louage - membre de la direction (VTI Roeselare)

Moins 25% d'élèves

« Sur les 12 dernières années, notre école technique a vu le nombre d’élèves reculer de 25 %. D’une part à cause du problème d’image dont souffrent les écoles techniques du secteur marchand. Les gens ont une image déformée de ce qui se passe à l’intérieur de nos murs. D’autre part, les jeunes sont de plus en plus nombreux à choisir une formation dans le secteur non-marchand. Il n’y a rien de mal en soi, mais cela n’aide pas nos secteurs ‘marchands’. »

Plus 12 filles

« L’année dernière, 12 filles se sont inscrites chez nous en troisième année : un record ! Malheureusement, le préjugé selon lequel nos formations ne sont pas faites pour les filles reste encore tenace. Quand des parents viennent se renseigner avec leur fille, leur première question est : « Y a-t-il déjà des filles dans la classe ? » C’est très important pour eux. Et nous observons un réel effet ‘boule de neige’ : notre école compte à présent 60 filles, soit plus du double qu’il y a à peine trois ans. »

Une découverte agéable

« En phase de recrutement, nous partons du principe qu’on n’aime que ce qu’on connaît. Un grand nombre de parents ne connaissent pas notre enseignement technique, c’est un fait. Nous constatons qu’ils sont souvent agréablement surpris quand ils nous rendent visite. Tous les ans, nous organisons un salon révélateur de talents pour les élèves de 6e primaire. Ils peuvent y réaliser des expériences qui collent à leur univers. Le salon est suivi d’une soirée d’information en vue d’embarquer les parents dans l’aventure. »

« Nous souhaitons que les jeunes trouvent leur place et soient stimulés par leurs propres talents et centres d’intérêt. C’est pourquoi nos 2e années ont l’opportunité de voir de près les sections qu’ils envisagent pour le deuxième degré. Elles ne correspondent pas à leurs attentes ? Ils peuvent en découvrir d’autres, histoire de pouvoir faire le bon choix. »